25 janvier 2014

Sortie Moto à Verdun

Par un beau vendredi de juillet, je prends la route de Verdun et sa riche histoire. A l'aller, pas d'autoroute, mais des départementales pour franchir les vosges via le col du Hantz à 641m, puis la D904, interminable ligne droite, afin de traverser la meurthe-et-moselle et la meuse avant d'arriver, 250km plus loin, à Verdun.

Porte Saint-Paul et ses deux ponts-levis

La porte chaussée
Début de visite très agréable sur les bords de la Meuse, en direction de la citadelle souterraine de Verdun.




Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Vauban n'est à l'origine ni de la construction, ni du remaniement de cette fortification. Construite en 1924, des galeries souterraines furent creusées à la fin du 19e siècle. Aujourd'hui elles abritent un musée retraçant le quotidien des poilus. Choc thermique garanti entre l'intérieur et l'extérieur. Non loin se trouve le carrefour des Maréchaux ou trône 16 statues monumentales.

Carrefour des Maréchaux et citadelle
Lieu à ne pas manquer, la Cathédrale Notre-Dame de Verdun et sa crypte redécouverte après la Grande Guerre. En effet, d'abord romane l'édifice fut transformée en un style baroque et la crypte fut condamnée puis oubliée. Ce n'est qu'en déblayant les cicatrices des conflits qu'elle fut à nouveau dévoilée.
Autre lieu remarquable, le Centre Mondial de la Paix situé dans le Palais Epiposcal de Verdun, juste à côté de la cathédrale, présente de nombreuses expositions temporaires. Et notamment une marquante durant mon passage : "La grande guerre en 3D" montre à travers des images stéréoscopiques en grand format, l'horreur de la guerre.
La crypte de la Cathédrale Notre-Dame
Le musée de la Seigneurie 
Je quitte ensuite la ville pour ses champs de bataille situés à une dizaine de kilomètres. Première halte à l'Ossuaire de Douaumont et ses tombeaux où sont déposés les restes de 130 000 combattants sans distinctions, français comme allemands, catholiques comme musulmans. En contre-bas se trouve le Cimetière National et ses 16 142 tombes.



Escale suivante, le Mémorial de Verdun et son musée créé en 1967, comportant une saisissante reconstitution du champ de bataille ainsi que des véhicules, de très nombreux armements, des uniformes et plus intéressant encore, des objets personnels (allant des lettres au nécessaire de toilettes en passant par des pièces d'artisanat).



A l'extérieur du musée, on peut se promener dans la commune de Fleury-devant-Douaumont, village entièrement détruit durant la bataille de Verdun et jamais construit. Ce qui frappe avant tout : le relief complètement bosselé, qui témoigne encore un siècle plus tard de la quantité astronomique d'obus tombés.
On s'y promène en marchant sur des sentiers retraçant les anciennes rues. Des bornes indiquant l'emplacement des édifices complètement disparus.


Chapelle Notre-Dame de l'Europe construite à l'emplacement de l'église détruite
Dernière étape, le fort de Douaumont, ouvrage du système défensif du général Séré de Rivières, construit vers la fin du 19e siècle. Aujourd'hui il se visite et une promenade sur le fort offre un panorama à 360° à perte de vue sur la région. Là encore le relief et les morceaux de fer










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